Le corps humain a une température de 37°C malgré de larges variations de température du milieu ambiant. La température de la peau est généralement plus basse. Lorsqu'il est protégé par des vêtements, l'homme peut supporter des températures ambiantes comprises entre -50° et +100° C, mais ne peut tolérer une variation de 2 à 6° C de sa température centrale. Pour être perçu comme confortable, c'est à dire ni trop chaud ni trop froid, l'air ambiant doit avoir 21° C, alors que l'eau doit être à 34° C.
 |  Réaction du corps au froid | Lorsque l'homme est exposé à une température ambiante froide, deux mécanismes interviennent pour éviter l'abaissement de la température centrale :
- Diminution du débit sanguin périphérique qui atténue la déperdition de chaleur.
- Augmentation de la production de chaleur métabolique.
La perte de chaleur par conduction et convection est 90 fois plus marquée dans l'eau que dans l'air.
- Par conduction (échange de chaleur par contact) : Ce phénomène très important en plongée augmente avec la différence de température.
- Par convexion : L'eau chaude, moins dense que la froide, a tendance à monter, entraînant avec elle la chaleur.
- Par conduction forcée : Un exemple simple est le ventilateur. Ce même phénomène se produit dans une eau courante ou lors de mouvements.
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|  Symptômes |
- La "chair de poule", due à une contraction des muscles cutanés qui dresse les poils et augmente l'épaisseur de la peau pour améliorer l'isolation.
- Les frissons, dus à des contractions répétées des muscles moteurs des membres qui augmentent la production de chaleur
- L'essoufflement car la production d'énergie supplémentaire demande un apport accru d'oxygène
- La "cyanose", bleuissement des extrémités indique une diminution de la circulation sanguine cutanée.
- L'envie d'uriner car l'élimination d'eau augmente la concentration sanguine.
- Les crampes qui sont des contractures douloureuses des muscles, dénotant une perturbation métabolique
- Les troubles cérébraux (baisse de l'attention, manque de volonté engourdissement, perte de connaissance, coma, etc.) qui indiquent déjà une atteinte profonde.
- La mort peut survenir brutalement par fibrillation ventriculaire en dessous de 28-30 degrés.
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|  Conséquences |
- Une augmentation de la consommation d'air
- Tendance à l'essoufflement
- Une fatigue excessive
- Une barre sur le front
- Des tremblements
- Une diminution de l'attention.
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|  Conduite à tenir |
- Sortir l·accidenté de l·eau
- Réchauffer le corps avec des vêtements, des frictions vigoureuses ou une douche chaude
- Donner des boissons chaudes et sucrées (sauf si perte de connaissance !), mais jamais d'alcool
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|  Prévention |
- Port de vêtements isothermes adaptés à la température de l'eau et bien ajustés à la taille, si possible taillés sur mesure, port de gants, de chaussons, de cagoule
- Suspendre la plongée dès les premiers frissons (le signe conventionnel "j'ai froid" appelle la réponse "ok, on remonte" !)
- Prendre un supplément de glucides avant une plongée en eau froide
- Protéger le plus possible la nuque (le bulbe rachidien est le centre de la régulation thermique)
L'attaque du froid est très insidieuse, on essaye toujours de résister par crainte de gêner les autres membres de la palanquée . Néanmoins outre le fait que c'est très désagréable, c'est extrêmement dangereux.
Il faut donc TOUJOURS signaler le froid.
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